Le Résistant du Jour : Jérémie Masurel

mardi, 06 octobre 2015 22:36
Le Résistant du Jour : Jérémie Masurel

L'équipe du Papier est partie à la recherche de personnes luttant au quotidien contre l'invasion du digital et prônant leur amour pour le Papier. Rencontre avec Jérémie Masurel, qui tient Slika, une galerie d'art urbain depuis plus d'un an...

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Pouvez-vous vous présenter en quelques mots : qui êtes-vous, que faites-vous, quel est votre dernier projet en cours ? 

Je suis Jérémie Masurel, galeriste depuis un peu plus d'un an. J'ai étudié en école de commerce, puis j'ai passé 4 ans dans le développement commercial de PME à Lille. J'ai rapidement voulu créer ma propre boîte. Dans ma famille, on a une grande culture autour de la peinture. Mon grand père était un grand mécène et collectionneur dans les années 30. Mon père a fait perdurer la tradition, j'ai donc naturellement continué dans sa lancée. Je trouve qu'on a la chance de vivre dans le monde du graffiti, qui selon moi sera l'un des mouvements majeurs de ces dernières années. J'ai donc crée une galerie à Lyon, ma ville d'origine, parce que je trouve que c'est une ville attractive, dynamique et en pleine expansion. Je n'avais aucune raison de ne pas revenir à Lyon. 

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Raconte-nous ta journée-type ? 
 
J’ouvre ma galerie à 9h, je mets en place la partie coffee. J'ai suivi une formation de barrista pour pouvoir proposer un service café à la galerie. J'ai donc une heure tranquille où je travaille sur le développement du lieu. Cela comprend la gestion des collectionneurs, des événements, de tout ce qui concerne le quotidien de la boîte. Toute la journée, j'alterne entre la gestion du coffee shop et de la galerie pour faire grandir Slika. 
 
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Quelle est votre histoire d'amour avec le papier, l'écriture, les carnets?

A travers mon métier, il y a forcément un rapport avec le papier qui est important. C'est souvent le support sur lequel sont créees les oeuvres. Le papier est primordial dans le rendu de l'oeuvre final. Par exemple, dans la production de lithographie, on prend le temps de choisir le papier par rapport à son toucher, son rendu, ses couleurs... et même son bruit. Il y a une grande recherche autour du support. D'ailleurs, sans m'en rendre compte, cela fait complétement partie de mon quotidien. Le papier sublime l'oeuvre, et souvent c'est le papier qui oriente l'artiste sur son oeuvre.

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Quel est votre dernier acte de résistance contre le tout digital?

J’ai viré tous les jeux de mon portable qui me bouffaient du temps pour rien. Plus tu progresses, plus tu paies... Mais surtout, au début je pensais beaucoup utiliser l'application Notes de mon iPhone mais en fait je ne l'utilise pas. J'ai beaucoup moins de plaisir à l'utiliser que d'écrire sur le carnet Le Papier. C'est plus spontané, ça me plaît beaucoup. J'y note toute ma to do list, tout ce qui me passe par la tête. Je fais bien attention de mettre le petit carré devant, pour penser à les faire. Il y a mes pages de to do list, et d'autres avec des idées que j'ai.
 
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SLIKA : GALERIE D'ART COFFEE SHOP
37 rue des Remparts d'Ainay
69002 Lyon
 
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