L'équipe du Papier est partie à la recherche de personnes luttant au quotidien contre l'invasion du digital et prônant leur amour pour le Papier. Rencontre avec Jérémie Masurel, qui tient Slika, une galerie d'art urbain depuis plus d'un an...
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Pouvez-vous vous présenter en quelques mots : qui êtes-vous, que faites-vous, quel est votre dernier projet en cours ?
Je suis Jérémie Masurel, galeriste depuis un peu plus d'un an. J'ai étudié en école de commerce, puis j'ai passé 4 ans dans le développement commercial de PME à Lille. J'ai rapidement voulu créer ma propre boîte. Dans ma famille, on a une grande culture autour de la peinture. Mon grand père était un grand mécène et collectionneur dans les années 30. Mon père a fait perdurer la tradition, j'ai donc naturellement continué dans sa lancée. Je trouve qu'on a la chance de vivre dans le monde du graffiti, qui selon moi sera l'un des mouvements majeurs de ces dernières années. J'ai donc crée une galerie à Lyon, ma ville d'origine, parce que je trouve que c'est une ville attractive, dynamique et en pleine expansion. Je n'avais aucune raison de ne pas revenir à Lyon.
A travers mon métier, il y a forcément un rapport avec le papier qui est important. C'est souvent le support sur lequel sont créees les oeuvres. Le papier est primordial dans le rendu de l'oeuvre final. Par exemple, dans la production de lithographie, on prend le temps de choisir le papier par rapport à son toucher, son rendu, ses couleurs... et même son bruit. Il y a une grande recherche autour du support. D'ailleurs, sans m'en rendre compte, cela fait complétement partie de mon quotidien. Le papier sublime l'oeuvre, et souvent c'est le papier qui oriente l'artiste sur son oeuvre.
Quel est votre dernier acte de résistance contre le tout digital?