GO FAST ou loose du dirigeant ?

lundi, 04 juillet 2016 18:07
GO FAST ou loose du dirigeant ?

(Parce qu’avant de crapoter un gros cigare les jambes croisées sur son bureau, l’entrepreneur doit donner un peu de sa personne.)

Créer une marque de papeterie et développer une activité de personnalisation de carnets pour les entreprises suppose d’avoir une logistique bien huilée, depuis le service commercial, à la livraison finale en passant par les ateliers de fabrication et les transporteurs. Surtout quand on propose de personnaliser des séries de 20…à 20 000 carnets. 

Alors que se passe t’il quand un grain de sable enraye cette mécanique et que le staff d’une jeune société en formation se résume à un salarié + un dirigeant ?

Imaginez. Un beau client attend ses beaux carnets pour un bel événement à Paris demain. Mais ceux-ci sont coincés dans les ateliers à Barcelone, transporteur aux abonnés absents.

Ni une ni deux, Nicolas le lyonnais saute dans un RhôneExpress (il rate bien entendu la première navette à quelques secondes près) puis dans un EasyJet qui met finalement 3h à partir à cause d’une grève. Arrivé en terre espagnole, il tente de louer une voiture mais réalise qu’il s’est fait voler son permis. Un de ses collaborateurs ibérique peut louer la voiture à sa place, mais après le match du Barça, parce qu’il y a des priorités dans la vie ! C’est à l’heure des tapas en terrasse quand le soleil se couche sur las Ramblas qu’il entasse enfin sa précieuse cargaison de Papier dans le coffre de la voiture de location. Il ne reste plus qu’à parcourir les 1 044km qui séparent la capitale catalogne à la ville des Lumières. C’est au point du jour, le D-Day, qu’il remonte le périphérique direction Paris. Mais là, le sort s’acharne encore. C’est le coup de la panne. La voiture soupire. Et le dirigeant, réputé pour son optimisme à toute épreuve, soupire aussi. Que l’on se rassure, les 5 000 carnets seront quand même livrés à l’heure et en Autolib'

La loose du dirigeant prendra fin aux jardins du Luxembourg, où ce dernier s’octroiera une jolie sieste, clope au bec, affalé dans un fauteuil Fermob, les jambes croisées sur la margelle du bassin. Enfin serein, il se fait la réflexion : "J’aurais pris tous les transports sauf le bateau, et pourtant, j’ai bien ramé…" 

Site et contenus protégés par le droit d’auteur. Tous droits réservés.

Retrouvez-nous sur les réseaux