Depuis 2010, je suis la directrice de rédaction du magazine Paulette, qui est un féminin fait maison. En Janvier 2014, nous avons lancé l'agence de communication Maison Paulette, pour laquelle je suis directrice conseil. On essaie de mettre en avant l’univers Paulette auprès des marques et de faires de passerelles entre l'univers des marques et l'univers Paulette et en faire bénéficier la communauté. En parrallèle, j'ai fondé l'été dernier Le Maquis parisien avec une amie d’origine corse : ce label de mode mixe l’univers urbain, plutôt parisien et l’esprit du maquis, de la corse à travers une ligne de tee shirst brodés. Les expressions brodées sont des expressions qui viennent du sud de la France comme "peuchère". Nous commençons à nous développer à travers des boutiques. On prépare prochainement une nouvelle ligne de sweat pour homme avec l'artiste Samuel Eckert.
Raconte nous ta journée-type ?
Quand je suis à Paris, je passe mes matinées dans la Maison Paulette, petite maison dans le 11ème arrondissement, qui ressemble à l’univers Paulette. J'assiste à beaucoup de brainstorming par rapport à l’agence, je fais des points réguliers avec Valentine Cinier qui est rédac en chef sur l’avancée des différents numéros. D’ici 10 jours, on boucle le numéro de l’été, on fait les corrections, les maquettes… J'aime bien être dans la Maison Paulette, il y a beaucoup de monde qui passe, ceux qu'on interviewe, il y a toujours un shooting dans la cour du bureau ! Le midi, on sort la table sur la cour et on mange tous ensemble. Dans la journée, j'enchaîne les rendez-vous chez les clients de l'agence ou auprès des attachés de presse qui souhaitent placer leur marque au sein du magazine. Je rencontre aussi des jeunes entrepreneurs. Le soir, on enchaîne sur des soirées ou des événements en after work en équipe.
Quelle est ton histoire d'amour avec le papier, l'écriture, les carnets?
Quand on a voulu lancer le magazine Paulette en version papier, tout le monde nous disait que c'était une folie, que c'était compliqué : mais dès le début, on voulait être un magazine papier, même si on est né grâce au web. On avait vraiment la volonté d’avoir un support physique. Après avoir créé 2 numéros "zéro" en 2009 et 2010, on a lancé la site web car on savait que c'était un bon moyen de nous faire connaître. En parrallèle, on a recherché un imprimeur, et avec notre maquettiste on a travaillé sur la charte graphique. Maintenant le 22ème numéro va sortir et c’est une fierté ! On regarde souvent avec amusement les premiers numéros qui étaient un peu naïfs, pas très matures mais ça fait partie de notre histoire ! On ne les rejette pas du tout, on regarde la collection avec beaucoup d’intérêt. On voit aujourd'hui des talents qu'on avait mis en avant et qui sont maintenant plus connus et importants.
L'amour du papier est toujours présent chez Paulette. D'ailleurs, on met beaucoup en avant l'élaboration du numéro, les maquettes, les coulisses de l'impression... On montre en vidéo notre imprimerie, qui est à Laval. On communique beaucoup sur la fabrication du magazine et on dévoile par vidéo les couvertures en avant première. Ca reste dans notre idée d'être toujours proche de nos lectrices, depuis le ton jusque dans la conception et la production.
Quel est ton dernier acte de Résistance contre le tout-digital?